Koh Samui

L’aéroport s’est agrandi mais n’a pas trop perdu son âme, ouvert sur l’extérieur, fleuri.

Koh Samui, pour nous, c’est l’île avec un grand Î, pratiquement la première où nous avons séjourné pour des vacances lors de notre vie thaïlandaise. C’était le bungalow en bois à 150 B (37,5 F / 5 €) en bord de plage avec une famille qui gérait tout. Puis les bungalows sont devenus plus solides, une piscine a été ajoutée, le standing est monté encore… Aujourd’hui, sur la même plage (Chaweng) c’est une succession de complexes souvent bruyants, fortement illuminés le soir. Tous les niveaux de confort cohabitent, de l’hôtel de luxe à l’ensemble construit de bric et de broc avec, après le passage covid, des espaces maintenant à l’abandon. Notre hôtel lui même semble se réveiller et lentement se remettre de sa longue fermeture. A priori, un peu partout, le manque de personnel est criant. Nombre de guest houses ne proposent plus de repas. Nos chambres, dans deux bungalows sont coquettes, grandes, vieillottes mais dans le style thaï. On aime bien. Le bungalows sont alignés le long d’une petite allée très arborée qui mène à la mer et à l’une des deux piscines près de laquelle nous installons nos quartiers chaque jour. Le bâtiment de l’accueil est kitchissime, celui du restaurant où sont servis les petits déjeuners mériterait, avec son mobilier un bon coup de karcher. On sent que le petit nombre de personnel a du mal a gérer l’entretien. Nos bungalows sont propres, la plage est superbe, peu fréquentée, la mer délicieuse, un peu agitée. Les journées passent entre la piscine, la plage le choix des restos et les massages pour les adeptes. La température est idéale, même si le vent est un peu trop présent. Nous n’avons pas vu encore la mer étale et transparente.

 

Pour casser un peu le train train, nous passons une journée avec des amis du Congo de Mélina et Adrien à la plage de Choengmon au « Lost Beach Bar » qui semble au milieu de nulle part, un bar qui nous fait revenir trente ans en arrière, tout en bois, bambous, musique reggae. La crique serait charmante si les laisses de mer (naturelles mais aussi malheureusement beaucoup de plastique ) ne s’y rassemblaient pas. Déjeuner pieds dans le sable, charmante île privée en face quasiment reliée à notre plage par une bande de sable blanc. Ça ne vaut pas notre plage de Chaweng.

Autre activité sympathique, nous nous sommes vus offrir par les jeunes une soirée match de boxe thaïe. Des voitures passant dans la rue à longueur de journée annoncent à grand renfort de musique tonitruante les matchs prévus, donc on est bien informé !

Avant le match, repas avec diverses propositions dans des stands : brochettes de poulet avec sauce cacahuète, soupe au poulet et vermicelles, pad thaï (nouilles frites)… Quand on voit le programme, on se dit qu’on ne tiendra pas jusqu’au bout : 7 combats de 5 rounds ! Et finalement, on en ressort à plus de minuit. En fait, on ne s’ennuie pas entre les échauffements (accompagnés de musique thaïe par un véritable orchestre de 5 musiciens) qui ressemblent à de la danse, les combats à proprement parler (ouille ! Pas tendres !, le sang gicle !), les massages et aspersion d’eau entre deux rounds pour nos boxeurs. J’oubliais les arrivées des boxeurs , cape et mongkon ( sorte de couronne magique destinée à assurer sa protection et symbolisant la transmission de la force et du savoir du maître à l’élève) qu’ils quittent pour le combat.

 

 

Nous fêtons le nouvel an chez « nos copines », un resto très sympa ordinaire dans la rue mais offrant de l’excellente nourriture. Feu d’artifice sur la plage par différents hôtels pour passer à 2023.

Le 3 janvier, Adrien nous quitte, le boulot l’appelle. Nous restons une journée de plus avant de quitter, nous aussi notre petit paradis.