3- De Madurai vers Cochin

Mercredi 31 juillet

 

Départ matinal pour la gare des bus. On nous indique que notre bus est programmé pour 10H44 (précision importante). Cela nous laisse le temps de nous installer de l’autre côté de la rue pour un petit déjeuner local, puis de revenir patienter dans la gare en observant la trépidante vie de celle-ci. C’est l’occasion d’essayer de faire quelques photos, puis de tirer le portrait à la quasi totalité des employés de la gare, (à leur demande). A 10H45, on nous indique un retard de 15 min, et à 11H00, l’annulation de notre bus… On nous conseille de revenir le lendemain à 5H55… Nous préférons nous rabattre sur une solution qui nous avait été indiquée à notre arrivée, prendre un bus puis une correspondance.

La partie en plaine se passe sans anicroche, les ennuis commencent dès les premières pentes. Nous sommes bloqués pratiquement une heure sans en connaître la raison. Nous la découvrons un peu plus haut, la route de montagne est en travaux, pour réparer de multiples éboulements. De ce côté (état du Tamil Nadu), la terre est aride, peu de végétation, le sol ne demande donc qu’à s’effondrer. Au niveau de ces travaux, c’est une vraie pagaïe, de nombreux véhicules veulent passer dans les 2 sens et, bien sûr, on se retrouve bloqué encore une heure…

Nous arrivons finalement au col et amorçons la descente côté état du Kerala. Ici, c’est une végétation luxuriante, une route en bon état, mais la nuit tombe et nous ne pouvons malheureusement pas profiter des paysages de plantations de thé que nous devinons dans la pénombre et à travers quelques gouttes de pluie… Nous enfilons un polo.

Installation et dîner à JJ Cottage, chambre charmante, hôte prévenant et efficace, prix doux ; tout va bien. Des rafales de pluie et des bourrasques se manifestent. Nous dormons sans le ventilateur !

 

Jeudi 1er août

 

De violentes rafales de vent et les averses nous réveillent. Nous allons (entre 2 averses) à la ville toute proche acheter capes et parapluie. Nous rentrons tout de même un peu trempés. Repas dans un restaurant proche du logement, pour nous y rendre, nous devons traverser un torrent sur la route car l’eau n’arrive plus à passer par les buses noyées sous les flots. En sortant, nous tentons une ballade parmi les champs de thé, nous imaginons que ce doit être très beau quand une nouvelle averse nous oblige à nous calfeutrer sous nos capes. Nous apercevons Chloé et Sébastien qui sont aussi en train de tenter une ballade, à 4 on repoussera peut-être les nuages… Euh… non, ça n’y fait rien… Nous faisons quelques photos (dont celle du parapluie tout neuf qui vient de succomber à une rafale de vent ! )

Retour à la maison, Florence s’offre un massage, elle y est frigorifiée, je publie quelques photos sur le site, je suis aussi frigorifié ! Ce soir, ce sera repas dans la chambre, pas question de ressortir !  Nous nous remontons le moral en prenant thé et bière avec Chloé et Sébastien dans la partie salon de la chambre.

Et demain, on fait la malle pour Kochi.

 

Vendredi 2 août

 

Départ pour la gare des bus qui se trouve à côté de chez nous. Malheureusement, les bus ne peuvent plus y accéder, le passage inondé que nous avons traversé hier à pied est maintenant trop important. Un tuk-tuk nous amène donc après un grand détour sur une route réaménagée en gare de bus. Il nous indique un bus qui convient et, sous une pluie toujours battante, nous nous y engouffrons. Celui-là ne possède pas de vitres mais des stores en accordéon, ils sont tous fermés pour cause météorologique…

Il suffit de quelques km pour que nous puissions les ouvrir et profiter du paysage et des nombreuses cascades qui dévalent des flancs de la montagne. Le soleil fait même son apparition et la température redevient agréable. Nous tombons la veste.

Nous arrivons non loin de Kochi (Cochin) et devons encore utiliser divers moyens de transport pour finir d’arriver. Les gens sont toujours très serviables et nous mettent dans la bonne direction. Nous finissons par un tuk-tuk à 40 Rs qui finalement nous déclare : « C’était vraiment pas loin, je vous baisse le prix à 30. » C’est assez rare dans ce sens pour être signalé !

Le logement, dans un ensemble de bâtiments au milieu d’un superbe jardin est coquet , très propre et les propriétaires d’une très grande gentillesse. Nous devons immédiatement aller prendre le thé sur le toit terrasse couvert.

Nous retrouvons comme prévu Nina et Brielle qui sont avec Antoine et Sarah, rencontrés en route. Après un nouveau thé nous voilà partis acheter du poisson que l’on porte faire cuire au restaurant près du marché. Poisson frit et crevettes en sauce coco, très bon. Une petite bière achetée en route et dégustée sur le toit terrasse et on est prêts pour une bonne nuit.

Samedi 3 août

 

En ce samedi, on nous annonce que nous sommes « sélectionnés » pour aller dans une école (catholique) participer à on ne sait trop quoi. On nous précise qu’il y a un repas à la clé. Banco ! Une grosse heure plus tard, nous voilà accueillis par une haie d’honneur. Nous commençons par le repas très indien et bien bon. Ensuite, direction les classes. Chacun des participants rend visite à 5 classes dans le cadre d’ateliers style club (santé, bricolage, arts…) Chaque fois, un élèves nous accueille par un petit discours. Nous nous présentons et répondons aux éventuelles questions. Nous serons amenés à chanter la Marseillaise. Je dois aussi goûter 5 salades composées et établir un classement. (A la Jacques Martin, ils seront tous ex-aequo avec la note maximum). Florence de son côté expliquera ce qu’est la danse contemporaine en demandant aux élèves de s’exprimer corporellement sur le thème de la pluie !, elle leur apprend Jean petit qui danse et frère Jacques, surprise par leur aptitude à apprendre aussi vite.

Nous rentrons tous avec des tas de cadeaux, fatigués mais content d’avoir vécu cette expérience.

Même s’ils sont 40 par classe, les élèves paraissent très calmes, intéressés et ouverts, de « bonne famille ». L’école possède des infrastructures (salle info, terrain de sport inondé, 2 piscines (non mixtes)…) Les frais s’élèveraient à environ 400 € l’année, ce qui en fait une école pour famille aisée. Nous aurions bien visité une école publique mais l’occasion ne se présentera pas…

Info+ : Les écoles ne travaillent normalement pas le samedi, mais cette journée était placée sous le signe de la « frienship day » (d’où notre présence) , elle comptait également comme rattrapage de jour chômé pour cause de mousson.

Cette journée a été également très pluvieuse.

 

Dimanche 4 août

 

Journée visite de Fort Cochin. Nous partons à pieds car il fait beau (!) Nous n’arriverons jamais au fort hollandais avant la pluie ! Il faut dire que tant Nina que Brielle ou Florence sont attirés par les magasins de fringues qui pullulent sur le trajet. Heureusement, une cantine (restaurant populaire où l’on mange rapidement un repas pleins de saveurs pour moins de 10 F (1,5 €)

Le but de notre ballade est fort heureusement à l’abri, il rassemble de nombreux objets, tableaux plutôt jolis ayant trait à l’histoire de Fort Cochin et de remarquables fresques racontant les frasques des dieux. La suite de la visite se passe encore sous la pluie, (quartier juif et synagogue). Les juifs ont en effet été accueillis à Fort Cochin. Ils ne seraient plus que 7 aujourd’hui…

 

Lundi 5 août

 

Tous nos amis de voyage sont repartis soit pour Goa, soit pour Pondichéry. Nous discutons avec Nathalie et Anders, couple suédo-français et partons à la recherche du marché aux épices et d’un … parapluie… sous une pluie battante. Nous traversons Fort Cochin par les ruelles (d’abord celle de l’électricité, puis celle de la mécanique moto, celle des légumes, etc…) sans trouver ni parapluie, ni marché aux épices.

Nous allons le soir à un spectacle art martial, et danse, le tout du Kerala. Le spectacle de danse reprend ce soir-là la saison 124 du Ramayana. Heureusement, on nous explique tout avant. C’est bien ficelé, le méchant meurt à la fin, tué par le gentil et costaud amoureux de la gentille. (Tous joués par des hommes)

Nous retrouvons là, Chloé et Sébastien (pour ceux qui suivent) qui reviennent de leur promenade sur l’eau. Rencontre qui se poursuit dans un restaurant tibétain tout proche.

 

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