08 – Treck de Hsipaw

Dimanche 19 février puis treck de trois jours dans la montagne

Départ de Niangshwe à 9h, arrivée à Hsipaw à 21 h ( 221 km) : parcours plein de rebondissements au propre comme au figuré, il nous est arrivé de décoller du siège ! Ca faisait rire le petit garçon birman d’environ 5 ans qui voyageait derrière nous avec sa maman. Il a été adorable tout le voyage ! Nous avons rejoint la route Mandalay – Chine au trafic de camions de transport plus que dense. Le passage notamment d’une rivière au fond d’une vallée à laquelle on accède par des virages en épingles, (remontée de l’autre côté idem ) s’est fait au bout d’une heure trente d’attente (circulation alternée, malheureusement, pas à notre avantage ). Heureusement que notre chauffeur a un peu rusé pour nous faire gagner quelques places !

Après cela, nous avons trouvé un hôtel avec fenêtres sur trois côtés et donc, un bruit de camions toute la nuit ! Bref, nous avons changé d’hôtel dès le lendemain matin pour le « Mr Charles Hotel » où nous avons réservé notre deuxième treck.

Ce coup-ci, notre guide parlait bien anglais et nous avons appris beaucoup sur les plantes médicinales qui soignent humains et animaux, sur la vie des gens, agriculteurs et villageois de montagnes, sur les esprits (nats) qui peuvent hanter les villages. Pour s’en protéger, des fêtes sont organisées, on leur donne à boire, à manger, on danse et on les raccompagne gentiment en dehors du village en leur demandant de rester dans la jungle. D’ailleurs, la limite de chaque village est symbolisée par un portique en bois.

Nous avons parlé anglais pendant 3 jours, le groupe étant composé de trois américains et une irlandaise. C’était sympa. Une américaine qui venait de passer 15 jours dans un ashram en Inde nous a donné un cours de yoga. Nous avons rencontré moins de travailleurs dans les champs, cette partie de la région étant très sèche. Par ailleurs, c’est l’époque où l’on brûle des pans entiers de montagne pour éviter que dans un mois, alors que la végétation aura encore plus séché, les incendies ( allumés par le frottement de bambous par exemple) ne se propagent.

Nous avons davantage vu la vie dans les villages puisque nous arrêtions de marcher vers 14h30. On nous servait ensuite un repas typique birman (végétarien pendant ce treck) composé de plusieurs plats de légumes, délicieux d’ailleurs : potiron, choux, pousses de bambous, papaye, et plantes vertes diverses… accompagnés de riz ou de nouilles chinoises. Même genre de menu pour les trois repas de la journée.

Les gens nous sourient, pourtant, ils doivent en voir passer, du monde !…