Désert et dunes…

Nous avons adoré la vieille ville d’Al Hamra avec ses maisons en pierre et torchis. Le quartier autour de l’hôtel est en train de s’effondrer, quel dommage. Nous nous sommes engagés dans les ruelles et avons fait les curieux dans ces maisons complètement abandonnées. Il semblerait qu’il y ait une balbutiement d’intérêt pour rénover certaines maisons, malheureusement, le béton remplace le torchis mais l’architecture générale est conservée. Comme on dit, il y a du potentiel !

Dernière journée fraîche avant le désert : Le wadi Bani Khalid (circuit 32). Autant on s’est senti pratiquement seuls au monde jusque là, autant nous avons été surpris par le nombre de touristes, notamment français sur ce lieu. Heureusement, étant arrivés à 9h30, nous avons pu nous baigner tranquillement dans les bassins naturels et profiter de l’eau tiède, réchauffée lors de son passage dans une grotte chaude. Les bassins ont été creusés par l’eau dans la roche, tout est donc sec autour excepté dans leur environnement où poussent des lauriers roses et autres plantes. Des mini canyons permettent à l’eau de passer d’un bassin à l’autre. On peut y nager, c’est très agréable.

Nous avons rejoint le sud de Muscat, Bidiyyad d’où, après nous être chargés de quelques réserves de nourriture, eau potable, eau et essence, nous nous sommes engagés sur la piste du désert (circuit 34, Wahiba sands, 145 km). Au cours des 20 premiers km, nous avons pris la mauvaise piste. Les fermes de chameaux étaient sensées être à notre droite, or, elles étaient à gauche, il nous a fallu rectifier la trajectoire. Heureusement que nous avions le GPS car le guide, pour cette fois n’était pas très précis. La piste était très large car pour éviter la « tôle ondulée », les gens roulent sur le côté, ce qui l’agrandit, de plus, si l’on ne roule pas au bon endroit, le GPS ne sait plus où il en est . Nous nous sommes arrêtés pour la nuit relativement tôt, comme toujours (il fait nuit à 17h30) au pied d’une dune. Nous sommes marché jusqu’en en haut de celle qui nous semblait très haute, avec grand peine mais le paysage en valait la peine. Derrière la plus haute s’érige une autre puis d’autres à perte de vue. D’un côté donc, des dunes orangées, de l’autre, en contrebas, notre campement, la vallée, et de l’autre côté, d’autres dunes, plus basses. Après une bonne nuit dans un silence total, nous nous sommes réveillés, le soleil étant sur le point d’apparaître. Des visiteurs inattendus, une dromadaire et son petit ont exploré avec curiosité nos ustensiles de cuisine et la tente. Patrice leur a donné des épluchures mais elles ont dédaigné l’écorce de pastèque. Nous sommes montés à nouveau sur la dune que nous avons admirée sous un nouvel éclairage. Nous avons repris la piste, bien visible, bien large jusqu’à un campement /hôtel, les mille nuits où nous avons pris des jus de fruit (menthe fraîche citron à 5 € l’un ! On paye le cadre. Ensuite, les choses se sont corsées car la piste après l’hôtel est beaucoup moins fréquentée. Elle s’est réduite en largeur, et on avait du mal parfois à la suivre, des traces partant sur les côtés. Par moment, on traverse des dunes pour passer dans la vallée d’à côté. Ce sont les passages les plus périlleux car on s’enfonce dans le sable, et, arrivé en haut, on ne voit pas ce qu’il y a derrière. On s’est trouvé dans cette situation à un moment particulier à ne savoir que faire, d’une part, ça descendait très fortement, d’autre part, on n’était pas sûr d’être sur la bonne piste. Heureusement, le point GPS étant vérifié, nous étions au bon endroit. A peu près à moitié chemin, au milieu de nulle part, que voit on ? Une mosquée ! (Qui ne figure pas sur le guide ) et un homme en train de remplir des bidons d’eau qu’il pompe. Aussi incroyable que cela puisse paraître, ce jeune homme parlait un anglais correct. Il nous a confirmé que nous étions au bon endroit, et que la mosquée était récente ! Mais qui fréquente cette mosquée ? Nus voilà repartis rassurés avec des moment de griserie sur des pistes sablonneuses, mais pas trop, et des endroits plus délicats. Jusqu’au prochain arrêt, encore au milieu de nulle part. Sur le guide : ancienne pompe à essence désaffectée. En réalité, des bidons d’essence qui servent à ravitailler les véhicules qui en ont besoin, et une cabane avec coussins, canapés, souvenirs où une dame nous accueille avec café et dattes. Comme elle ne veut pas qu’on la paye, on se sent obligé d’acheter quelque chose : du khôl en l’occurence qu’elle tient à appliquer sur mes yeux « à la bédouine ». La fin de la piste a été plus facile, le sol étant plus dur mais le paysage, moins accidenté et recouverts de bouquets de plantes sèches était moins beau. Quand nous avons aperçu de grandes dunes oranges, nous savions que nous approchions la mer. Nous avons décidé de nous arrêter pour déjeuner en haut de la dernière dune avant le village et la route côtière, vue sur la mer bleu foncé …….. Deux jeunes Omani, tenue traditionnelle, dans un gros 4×4 se sont arrêtés, demandant à Patrice de les prendre en photo avec son nikon et de leur envoyer les photos par la suite. Ils ont posé devant leur voiture, puis avec un talky walky dans les mains. C’était drôle. Ils nous ont donné deux pepsi et des barres chocolatées pour nous remercier et sont repartis à toute allure…Le périple était terminé.

Poursuite de nos pérégrinations en descendant vers le sud : campement au milieu d’étranges formations géologiques, encore une fois : les dunes fossilisées. La conjonction de plusieurs éléments sable, sel, eau et vent forme des sculptures de formes en strates.

Puis, route (circuit 36) vers une autre sorte de dunes : Sugar dunes. On dirait plutôt farine : des dunes blanches magnifiques face à la mer. Quel endroit merveilleux pour souffler l’après-midi et y passer la nuit.

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