1- De Madras à Pondicherry

Mardi 23

Le décollage de gare du nord s’est bien passé, on nous attendait, mais en fait c’était un train. Finalement, ça nous convenait aussi bien !

Le reste du voyage s’est déroulé sans trop d’encombres, si ce n’est à Mumbai où notre navette a été bloquée au milieu de l’aéroport pour laisser passer un convoi très officiel (>28 véhicules) qui transportait paraît-il Joe Biden … On a poireauté pratiquement un heure. Heureusement, nous avions de la marge, mais ce n’était pas le cas de tout le monde…

mur

Mercredi 24 / Jeudi 25

Nous avons donc séjourné à Chennai (Madras) deux jours. C’est une ville grouillante, bruyante, sans charme criant. Nous nous sommes tout de même pliés au jeu des visites, et ce ne fut pas aisé… Le fort (style vaubanesque), il n’en reste rien, l’intérieur est utilisé par l’armée, des habitants… bref, heureusement l’entrée en est gratuite.

A l’occasion, nous avons vérifié la bonne acclimatation de Rafaël (neveu) qui passe une année d’études là (dans une université de filles → 3500 filles et lui, et lui, et lui !)

Finalement, c’est encore le « bazar chinois » qui nous aura le plus attirés. Il y a toujours quelque chose à voir (ou à acheter).

…et aussi la plage de sable (200 m environ de large sur plusieurs kms). Les Indiens ne se baignent pratiquement pas : les hommes, un peu en pantalon torse nu, les femmes en saris se laissent mouiller jusqu’à la taille, quelquefois plus malgré elles. En fait, c’est un lieu de promenade avec photos posées devant la mer, achats dans la multitude d’échoppes.

baigneuses

Vendredi 26

Départ pour la gare des bus, où le premier que nous interrogeons (pas le bus, le vendeur de billets) part justement pour notre destination : Pondicherry, mais sans clim, ce qui signifie vitres ouvertes.

1 heure d’embouteillages pour quitter Chennai suivie de 3 heures de slalom invraisemblable agrémenté de coups de klaxon style paquebot. Pas une éraflure, et arrivée à bon port en suivant la route qui longe la côte est (un peu moites et crasseux).

Notre guesthouse est une jolie maison tamoul de charme, à étage, décorée de beaux objets, belles portes en bois. Le propriétaire, Pichaya, est un ami de Nina et Brielle (amis de Mélina ) qui voyagent en ce moment également en Inde du sud et que nous allons très certainement retrouver. Nous sommes très bien accueillis avec un repas somptueux : du poisson (ça fait plaisir car jusque là, nous avons mangé végétarien), des boules de viande, un riz au citron délicieux et d’autres plats dont nous ignorons la contenance tout aussi délicieux. Pichaya est très sympa ainsi que l’ensemble des personnes de la maison.

ruepondi

Ballade dans la ville : d’un côté du canal, la ville indienne, animée, pleine de magasins, de circulation, de l’autre côté, plus calme, l’ex ville française avec ses maisons coloniales dont certaines sont très bien rénovées, ses rues sont ombragées par, entre autres, des flamboyants en fleurs. Pas de plage, ici mais des gros rochers noirs. Une rue longe la mer, de nombreux pondichériens profitent de l’air, se promènent et se prennent en photos. Un pot à L’Alliance française, beau bâtiment colonial bien entretenu qui donne sur la mer également, puis cocktail et repas à l’E-space, bar restau branché sur une terrasse à l’étage.

Ballade dans la ville : d’un côté du canal, la ville indienne, animée, pleine de magasins, de circulation, de l’autre côté, plus calme, l’ex ville française avec ses maisons coloniales dont certaines sont très bien rénovées, ses rues sont ombragées par, entre autres, des flamboyants en fleurs. Pas de plage, ici mais des gros rochers noirs. Une rue longe la mer, de nombreux pondichériens profitent de l’air, se promènent et se prennent en photos. Un pot à L’Alliance française, beau bâtiment colonial bien entretenu qui donne sur la mer également, puis cocktail et repas à l’E-space, bar restau branché sur une terrasse à l’étage.

 

Samedi 27

Petit déjeuner somptueux avec salade de fruits avec grenades. Pichaya nous loue son scooter pour lequel nous devons acheter deux rétroviseurs qui semblent assez indispensables vues les conditions de circulation ici. Nous faisons le tour de quelques boutiques de rues avant de trouver la bonne : pas de signe extérieur sur ce qu’on y vend, mais on a bien deux rétroviseurs tout neufs que nous faisons installer par un bouiboui à 100m de là pour 10 roupies (14 c / euros). Epatant ! Nous voilà donc partis en direction d’Auroville, à 10 km de Pondichéry, la fameuse ville créée en 1968 qui se veut une ville universelle où tous doivent pouvoir vivre en paix et en harmonie en dehors de toute croyance ou religion.

Nous sortons de la ville sans encombre, le scooter fonctionne bien et Patrice se débrouille pas mal dans la circulation. On roule, on roule, beaucoup de choses à voir en route, les boutiques, les gens affairés, les vaches qui traversent… tant et si bien qu’on se demande à un moment donné si on n’a pas raté l’embranchement quand on aperçoit un panneau indicateur de kms : on doit avoir fait 30 km (le compteur du scooter ne fonctionne pas !).

On demande, plusieurs fois, dont à des policiers…puis enfin nous trouvons une toute petite route sans indications. Elle s’enfonce dans la campagne jusqu’à une zone où l’on commence à voir des barbelés sur les côtés ou des zones interdites. En fait, les visiteurs, très nombreux sont canalisés vers un centre d’information puis jusqu’au Matrimandir, énorme boule qui représente le cœur de la cité et lieu de méditation. Nous ne pourrons pénétrer à l’intérieur, il faut réserver à l’avance. La ballade jusqu’à ce lieu est agréable, même sous un soleil de plomb. Le chemin est bordé d’arbres, de bougainvillées, de panneaux expliquant la symbolique des fleurs, un énorme banyan étale ses branches …Des distributeurs d’eau potable gratuite sont à notre disposition. Seul accès pour les visiteurs également, le restaurant, la boulangerie et boutiques d’articles de qualité.

Nous avons bien mérité la baignade mais il faut atteindre la mer, le premier chemin emprunté nous mène au milieu des détritus à une plage très dangereuse, un autre à une plage plutôt réserve à la pêche, encombrée de filets et de pirogues. Un groupe d’occidentaux s’y baigne, donc nous faisons de même. L’eau est excellente et les vagues assez fortes.

 

Dimanche 28

Journée tranquille. Grasse matinée puis marché sur deux rues de Pondichéry : des étals de chaque côté des rues : vêtements, vaisselle, tissus, …des policiers repoussent avec un bâton les marchands qui s’étalent trop sur la chaussée. Il fait très chaud et Patrice ne râle pas trop quand je rentre dans une boutique essayer des tuniques et pantalons, plus adaptés au climat et à la culture ici que certains de mes vêtements occidentaux (jupes) car elle est CLIMATISEE ! On fait à nouveau un petit tour dans les rues ombragées de la ville, on découvre un joli parc et on termine au « café », qui, comme son nom l’indique est un café mais aussi restaurant dont le grand mérite est d’être le seul lieu sur la promenade le long de la mer d’où l’on peut admirer la mer mais aussi les familles endimanchées qui se promènent.

Fin d’après-midi, nous reprenons le scooter pour suivre méticuleusement le plan de Pichaya pour trouver une plage au sud de Pondi (Cinna verampatum). Elle est très belle, le sable est propre, nous sommes les seuls occidentaux. Les Indiens sont nombreux à se baigner, les femmes en sari ou pantalon tunique, donc, je préfère garder bermuda et T.shirt pour me baigner. On lie facilement contact avec les gens qui s’intéressent à nous et nous demandent souvent de nous photographier ou à être photographiés.

Petit épisode pénible (mais finalement plus cocasse que pénible…) : en rentrant le soir (vers 10h), nous nous arrêtons à un guichet de retrait, pendant que Patrice est à la machine, je prends une maison en photo. Deux policier s’arrêtent et me demandent ce que je fais là. Quand Patrice arrive, ils demandent les papiers… Patrice fait semblant de ne pas tout comprendre, il peut fournir son permis international mais pas les papiers du véhicule, bien sûr. Quand le policier parle de « fine » (amende), Patrice déclare, « it is fine ». bref, on s’en sort sans payer !

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