De Trinitad à Camargüey

Trajet de Trinidad à Camaguey en taxi collectivo : une chevrollet des années 50 toujours fonctionnelle ! Le moteur n’est peut-être pas celui d’origine, mais il tourne bien. Un chauffeur, 7 touristes. Ces voyages, longs et peu confortables permettent de discuter avec d’autres touristes, d’échanger quelques informations sur les casas par exemple.

Camagüey, ville pas spécialement touristique, donc on se fond dans la population et on regarde les gens vivre dans la rue, les magasins, restaurants cubains : on s’est mis aux restaurant cubains dans lesquels on paye avec la monnaie nationale. Un plat revient à environ à 6 fois moins cher que lorsqu’on paye avec la monnaie convertible. Cuba possède en effet encore 2 monnaies, le CUP ( moneda nacional ) et le CUC (monnaie convertible) 1 CUC = 24 CUP = 1 € (environ)

Notre chambre se trouve dans une très belle maison coloniale, elle donne sur un patio verdoyant.

Nous visitons un superbe musée (provincial Ignacio Agramonte) où en quelques salles, nous faisons l’inventaire de toute la flore, la faune, la géologie… mondiale. En particulier, un superbe aquarium contenant des poissons…. Empaillés (et en plus, sans eau !) Bref comme tous les musées qu’on a visités … bien poussiéreux, des objets, soit sans intérêt, soit mal mis en valeur dans des vitrines elles aussi bien poussiéreuses… quand les objets manquent, ils sont remplacés par des photos noir et blanc jaunies, cornées bref, tout cela d’une autre époque.

Ville suivante rejointe en bus, Viazul, pour changer. Une heure de retard mais climatisation supportable. Nous sommes aux première loges, juste derrière le chauffeur qui est prudent. Il vaut mieux car les routes sont particulièrement mauvaises (nids de poule et trous mal rebouchés). Santiago de Cuba : superbe maison coloniale avec terrasse d’où l’on a une vue circulaire sur la ville, les terrasses des maisons, les citernes, les rues, les montagnes.

Santiago c’est la deuxième capitale de Cuba (même si à l’origine, c’était la première, détrônée pour cause d’instabilité climatique). C’est foisonnant de circulation, ça sent l’essence et les gaz d ‘échappement. Une ville avec des routes droites qui montent et descendent avec des échappées sur la mer. Ca nous rappellerait un peu San Francisco (si on y était déjà allés)…

Beaucoup de musique en particulier le samedi soir où les groupes s’installent dans la rue, les gens, sur leur trente et un sortent en famille. C’est la « fête de la musique » cubaine. Les parents louent pour les enfants des tricycles, chevaux de bois, et autres jouets à roulette qu’ils promènent dans les parcs. De nombreux lieux proposent des concerts de « son » notamment, l’ancêtre de la salsa et tant d’autres musiques issues des métissages afro carribéens, influence française (la tumba francesa des esclaves amenés par les français à Cuba)… Nombre d’artistes connus à Cuba se produisent ou se sont produits à Santiago. Qui dit musique dit également danse, les étrangers sont également sollicités.

Une expérience très sympa : nous buvions un pot dans un parc de loisirs où une famille fêtait l’anniversaire d’une dame. Son fils a commencé par m’inviter à danser puis, de fil  en aiguille, nous avons rejoint la table de la famille, la bière et la rhum coulant à flot, l’atmosphère s’est détendue jusqu’à devenir chaud bouillant. On s’est trouvé entraîné dans des danses « frotti frotta » endiablées et sexy ! Photo preuve à l’appui.