En 4×4 à la montagne

Sur la carte ci-dessus, circuits parcourus : 20 21 19 17 12 10 5 nous repartons vers le sud est.

On s’attendait à tout sauf à la pluie, que nous avons eue dès notre premier jour, ce qui nous a fait vite comprendre de visu qu’il ne faut surtout pas s’aventurer dans les wadi (lit de torrent avec ou sans eau), mêmes secs car la montée des eaux est très rapide en cas d’orage. Impressionnés par les inondations, nous avons persisté néanmoins à continuer notre route en espérant que la vallée dans laquelle nous avions prévu de pénétrer serait épargnée. Nous avons eu de la chance, quelques gouttes et un ciel gris. (NB il y a fort à parier que notre tente n’est pas étanche!). Depuis, le temps s’est amélioré pour devenir très clair et chaud.

Que dire de ces cinq premiers jours :

– Nous sommes en recherche de wadi avec eau, c’est plus facile pour la vie quotidienne, nous n’en avons eu qu’un, le premier : Wadi Al Abyad où nous nous sommes baignés.

– depuis, rien. Nous avons écumé les circuits proposés par notre guide (Oman Off roads) dans les montagnes au nord-ouest de Muscat (environ 150 km).

– Des paysages fantastiques qu’il faut parfois mériter au prix de kilomètres de pistes dont certaines extrêmement raides, caillouteuses. Je ne pensais pas qu’il était possible de passer dans certains endroits, au milieu de cailloux, rochers, qui plus est en pente raide, avec la paroi rocheuse d’un côté, le vide de l’autre ouvert sur des vallées fermées par des montagnes gigantesques (2 000m). Heureusement, Patrice assure pour la conduite, et la voiture tient bien la piste.

– Les changements de paysages sont liés aux reliefs bien sûr : montagnes plus ou moins arrondies ou déchiquetées, mais aussi aux sols incroyables. Je n’ai jamais vu autant de roches différentes transportées par les glaciers, les plissements de terrains… les plus originales, des pierres striées de jaune orangé rouge.

– Les « spots » pour camper : ils sont indiqués dans notre guide et heureusement car, même s’il est permis de faire du camping sauvage, il n’est pas facile de trouver un terrain un peu plat, sans trop de cailloux, un peu à l’écart. Chaque endroit était différent, « into the wild » ; vue imprenable à la sortie de la tente le matin. Seules visiteuses ce matin : des chèvres.

– Les Omanis sont très amateurs de pique nique. Le week-end (vendredi samedi), ils s’installent en famille, assis sur des nattes près de leurs voitures dans les moindres endroits propices, ou moins propices : bord de route ou de piste, wadi asséché, zone caillouteuse.

– Au milieu de toute cette aridité, les jardins sont de vrais petits bijoux. Ils sont alimentés en eau par tout un système d’irrigation, des bassins de collecte d’où partent des « afaj »petites rigoles creusées dans le sol, dans la roche ou construits. En montagne, ils sont en terrasses. Y poussent les palmiers dattiers, des abricotiers, des arbres à grenades, la vigne, des fèves…

– La température : du très chaud (35 degrés ?) au très froid en altitude, surtout la nuit. (Les minces duvets chinois sont symboliques ).

– Pour passer d’une vallée à l’autre, nous traversons des villes où nous nous ravitaillons en nourriture, glace, essence (50 c le litre mais consommation 15 l aux 100), et où nous déjeunons dans de petits restos (nourriture indienne : biryani, tikka…).

Après 5 jours de camping, nous nous offrons une nuit d’hôtel à Al Hamra dans une maison traditionnelle en argile et torchis, vue sur les plantations de dattiers. ( et oui, nous avons abandonné la tente pour une nuit à l’hôtel : shampoing, lessive complète ) . Grâce à elle, nous découvrons un quartier ancien insoupçonné. Beaucoup de villages sont abandonnés au profit de la ville, et donc en ruines. Il semblerait que s’amorce un mouvement de réhabilitation de ces maisons en chambres d’hôtes. La chambre est traditionnelle avec ses hautes niches dans les murs barrées d’étagères en bois. Les poutres sont ornées de dessins géométriques. Le traditionnel n’empêche pas la présence bienvenue de climatiseur et ventilateur. Bon dîner omanais : poisson, purée fourrée aux légumes, crudités… ça change de la cuisine indienne dont on se lasse vite. Au petit déjeuner, chapatis avec omelette, légumes et confiture bonne maman, mais oui !

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