Lundi 29
Départ en taxi pour Tanjore. Notre chauffeur conduit très bien, ouf ! Les paysages sont arides, terre orangée, cours d’eau à sec, acacias, rôniers, quelques palmiers, maisons à toits de palmes. Nous arrivons à Chidambaram, une ville avec un temple dédié à Shiva qui y aurait inauguré sa danse sacrée : 108 poses y ont représentées par des sculptures.
Nos pieds sensibles d’occidentaux sont brûlés sur les pierres du temple. On recherche les passages à l’ombre. Nous assistons à une cérémonie religieuse : sonnerie de cloches puis ouvertures des portes en argent d’un sanctuaire par les brahmane qui vont baigner la statue de Shiva de lait et d’épices. On en prend plein la vue, les oreilles, le nez (odeurs d’encens, d’essences…). Les pèlerins sont extrêmement recueillis. A la sortie, l’un d’eux nous donnera du riz sucré. Les photos sont interdites dans cette partie très sacrée, nous profitons donc complètement de l’ambiance qui règne ici. On est vraiment en Inde !
Le chauffeur a des difficultés à nous rapprocher ensuite du restaurant, une grand agitation règne, en fait un cortège religieux se prépare.
Il s’agit de chars auxquels des hommes sont suspendus par des sortes d’hameçons géants accrochés dans leur peau le long du dos et des jambes. Ils se balancent et par moment, soulèvent dans leurs bras de jeunes enfants pas toujours coopératifs. D’autres hommes circulent, harnachés d’une sorte de structure métallique décorée dans laquelle sont insérées de longues flèches métalliques fichées dans leur torse. Tout cela bien évidemment se passe dans un brouhaha de voix, cris, percussions, musique… dans une ambiance détendue, on nous invite à prendre des photos, à nous faire bénir (poudre sur le front) contre don…Quelle chance d’avoir pu assister à ce moment authentique de ferveur.
Au restaurant, Patrice a décidé de manger à l’indienne : les aliments sont déposés par plusieurs serveurs sur une feuille de bananier et l’on mélange le tout avec les doigts pour manger également avec les doigts (main droite uniquement). Pour a part, j’utilise la cuillère que l’on me propose gentiment.
Arrivée à Tanjore vers 17h : visite du temple BRIHADISHVARA bâti en pierres jaunes. Les tours sont recouvertes de sculptures des dieux racontant leurs épopées. L’enceinte est immense, entourée d’une muraille. On se promène le long de la galerie longeant la muraille et d’un temple à l’autre. L’ambiance est plutôt à la détente. Nous nous asseyons dans l’herbe comme les Indiens qui profitent de la fraîcheur et de la beauté du lieu jusqu’à la tombée de la nuit. Les enfants courent, les familles ou groupent papotent.
Mardi 30 juillet
Visite du palais de Tanjore, en fait, au milieu de gravats, le musée est bien poussiéreux et les sculptures remarquables en pierre et en bronze des dieux (à partir du Xesiècle) ne sont pas vraiment mises en valeur.
Arrivée à Madurai, grande ville bruyante et très chaude. Il n’y a plus la brise venant de la mer.
Le taxi nous dépose à l’hôtel repéré dans le routard. Nous tentons la chambre non climatisée (c’est quand même la crise…). Le bagagiste, très organisé propose aussitôt de nous apporter à boire, à manger … Un bière et un jus d’orange sont les bienvenus !
Après une petite sieste pour tester le ventilateur, nous voilà repartis pour le temple « Sri Meenakshi » où je dois me vêtir d’une jupette des plus seyantes (dommage, les photos sont totalement interdites…). L’intérieur est occupé par de nombreuses statues, templions (la plupart du temps interdits aux non hindous), boutiques de souvenirs et un grand bassin entouré de gradins où je passe un bon moment de recueillement (c’est bien de s’assoir un peu avec cette chaleur !)
Dîner sur le terrasse d’un chic hôtel : on y mange avec des outils familiers et je finis de rattraper mon retard côté boisson fraîche à base de houblon.
Demain nous quittons la chaleur pour « Munnar » station d’altitude au milieu des champs de thé.
Une réponse à 2- De Pondicherry à Madurai