Viñales

Lundi 31 octobre,

On nous aurait menti, il pleut encore fin octobre, et de beaux orages en plus ! 4 jours après notre arrivée, nous adoptons le rythme de croisière suivant : petit déjeuner copieux, snack à midi et repas restau le soir. Les restaus ne sont pas donnés et en plus, la nourriture proposée n’est pas à la hauteur : 12 Cuq (= 12 euros) pour un plat plus cocktail et parfois dessert (toute petite part de flan ou 1 boule de glace). Même les langoustes (10 cuqs) ne sont pas très bien préparées, dommage ! Hier soir, pour la première fois, nous avons apprécié le repas : lapin à la sauce au chocolat et poulet à l’ail et au citron. Ce soir, nous essayons le repas dans la casa particular (maison d’hôte) où nous dormons. En revanche, nous profitons amplement des cocktails (Mojito, Cuba libre, daïquiri…) pour 3 cuqs et des jus de fruits délicieux (1 cuq), à cette période de l’année, jus de goyave. Nous avons l’impression de payer tout le temps et de se faire avoir tout autant. Donc, le jeu va être d’être plus malins !

Nous avons quitté samedi La Havane pour Vinales, petite ville dans la campagne. Superbes paysages avec des montagnes arrondies (mogotes) qui surgissent de la plaine. Paysages riants avec des cultures de tabac, maïs, canne à sucre, et des plantes à racines comestibles (manioc) et ??? Il semblerait que la plupart des habitants ont une casa particular : petite maisonnette colorée avec terrasse, deux rocking chairs où se prélassent touristes et habitants.

Ambiance de la soirée : nous sommes assis dans nos rocking chairs. Devant nous, un joli petit jardin (avec des poules et leurs poussins qui picorent de ci de là), un chemin où passent les touristes rentrant de ballade, les paysans à cheval ; à notre gauche, vue imprenable sur les champs et les mogotes puisque la maison est tout en bord de ville. L’air est frais mais nous sommes quand même en T shirts. Le son : des cigales (?) au loin, des cris d’enfants, une TV, un cheval au galop de temps en temps… la dame de la maison qui s’active, promenade du chien, balayage, préparation du repas.

Hier, nous sommes tombés dans un attrape touristes (recommandé pourtant par les guides (on en a trois) : la grotte de Santo Thomas. Tarif agence : 10 cuq l’entrée + 11 Cuqs par personne de trajet ( pour 18km). On s’est dit qu’on pourrait marchander le prix directement auprès d’un taxibref, on a eu une ristourne : 15 cuqs de trajet pour nous deux. En fait, cette grotte est immense (45 km) mais la partie que l’on visite a été très fréquentée et abîmée. Le folklore est sympa (casques et lampes frontales), la balade n’est pas désagréable mais les pauvres stalactites et mites sont sèches. Des visiteurs ont même cassé des stalacmites pour les transformer en croix ! Bref, à déconseiller (surtout pour des gens qui ont comme référence Proumeyssac et autres…). Donc, aujourd’hui, nous avons décidé de marcher (pas de location de vélo, de moto ou de chevaux, pas de guide). Notre logeuse nous a conseillé une grotte où l’on peut se baigner. On n’y croyait pas trop mais on s’est dit que la promenade dans ce paysage superbe serait intéressante en tant que telle. Heureusement que Patrice, prévoyant avait téléchargé la carte GPS sur mon téléphone, nous étions indépendants. En effet, on a profité de ces merveilleux paysages le long des chemins rouge orangés admirant les fleurs, les arbres, les champs, les montagnes. On s’est bien orientés et on a réussi au bout d’environ deux heures à trouver la grotte où s’engouffre une rivière, La Cueva Palmarito. Après quelques hésitations, on a accepté de suivre un « guide » improvisé pour deux cuqs /personne. Et on ne l’a pas regretté. On a marché une dizaine de minutes au milieu des petites retenues d’eau dans l’argile, vu des concrétions dignes de ce nom, et sommes arrivés dans une salle avec la « piscine » (eau d’infiltration) où s’ébattaient d’autres touristes. Quand ce groupe est parti, nous sommes restés seuls à nous baigner à côté d’une « méduse », draperie de stalactites, un peu impressionnant. A la sortie de la grotte, le ciel s’était couvert. Et, ça n’a pas loupé, l’orage a éclaté et nous avons fait des glissades sur les chemins devenus de vraies patinoires. Nous sommes arrivés à la casa avec un kilo de boue rouge sous les chaussures !

Bilan du repas : le meilleur depuis que nous sommes ici. Servi par notre charmante hôtesse qui s’enquiert continuellement de notre bien être .

Une soupe au vermicelle (poulet tomate, cumin), crudités (tomate, concombre, avocat), langouste découpée en tranche préparée à la tomate et vin blanc, riz, patate douce et flan en dessert, le tout très bon et joliment présenté

Bilan de la journée : positif ++.